Orechiette de Noël aux fruits secs, comme à Napoli : pour les fêtes et pour une belle nouvelle année!

Tout d'abord, bien qu'elles touchent à leur fin, j'espère que vous avez passé de bonnes fêtes. Je vous souhaite également une très belle année 2016, pleine de bonheur! Sur un plan national, autant que personnel, 2015 fut pour le moins une année éprouvante, mais qui malgré tout a su contenir des moments de grand bonheur (sur le plan personnel surtout). Je m'arrête juste après, parce que franchement, ça n'a rien d'original... mais sans faire d'angélisme et d'altruisme à deux balles du genre "aimons nous tous les uns les autres, la vie est si belle" (non, la vie est difficile, triste et parfois belle malgré tout, et non, on ne peut pas aimer tous les gens... Je ne suis pas une fille optimiste globalement, je sais, ne faites jamais de thèse), si l'on pouvait, pour cette nouvelle année (et celles d'après) prendre du recul, ouvrir un livre pour s'ouvrir au monde, arrêter de voir seulement midi à sa porte et cesser de cultiver les haines qui s'engendrent les unes les autres, peut-être éviterait-on le bleu marine généralisé et aurait-on plus d'égard pour des gens qui ont tellement tout perdu dans leur pays, qu'ils n'ont rien à perdre à risquer leur vie en traversant mers et continents. Je me tais, car ce n'est pas l'objet de ce blog que de tenir un discours politique (très peu fouillé au demeurant, mais j'ai été élevée par des babs, un héritage dur à renier...), et je reviens à la cuisine, car nous sommes des êtres d'esprit ET de chair, et que le plaisir - même le plus gratuit - contribue au bonheur de chacun, à rassembler et non à diviser.

Dès le mois d'octobre, j'avais planifié tout un tas de desserts de Noël conticiniens et herméesques (tarte pralinée à l'orange, gâteau à étage inspiration mogador, bredele...). Et puis, la vie en a décidé autrement. En fait, j'ai été débordée de travail, je me suis chopé je ne sais combien de virus, il y a eu des imprévus, et j'ai fini par mettre les pieds sous la table les 24, 25, 26 et 31, avec pour seul trophée culinaire une tarte au pommes sur pâte feuilletée industrielle (oui, honte sur moi, je ne pouvais raisonnablement faire plus à ce moment là).

Mais je ne voulais pas laisser mon pauvre blog sans une recette de fête, et en voici une que j'affectionne tout particulièrement, qui est simple, rapide, et que je fais toute l'année tant je la trouve délicieuse. Ce sont les pâtes napolitaines de Noël, trouvées chez Sonia Ezgulian. La recette originale se fait avec des spaghetti, mais je la fais toujours avec des orechiette - De Cecco, ça va de soi ;)- car à l'intérieur de ces petites oreilles peuvent se nicher tous les petits fruits secs (noisettes, pistaches, pignons et raisins) qui sont les trésors de cette recette, lui apportent de la rondeur en contrepoint de l'acidité des câpres et des tomates cerises, du sel des olives (tout un poème j'vous dis). Je donne la recette, mais j'avoue que lorsque je la fais, les proportions sont un peu au pif, avec plus de tomates que recommandé notamment. (Promis, je fais une pose avec la cuisine italienne et la pâtisserie en janvier, car j'entame une période cuisine asiatique).

Orechiette de Noël aux fruits secs 

Ingrédients (pour 4 à 6 personnes)

- 600g d'orechiette De Cecco (vous pouvez prendre la forme et la marque que vous voulez, mais je n'en pense pas moins)

- une bonne vingtaine de tomates cerises ayant du goût (pas facile et pas écolo en hiver, j'en conviens)

- 100g. de pistaches vertes

- 100g. de noisettes

- 50g. de pignons de pin

- 100g. de gros raisins secs

- 1 c. à s. de câpres

- 100g. d'olives noires dénoyautées

- 2 gousses d'ail

- 1 gros oignon

- huile d'olive vraiment très bonne

- origan

Préparation

- Dans une sauteuse, faites revenir l'oignon émincé dans l'huile d'olive, jusqu'à ce qu'il soit translucide. Ajoutez les câpres, les raisins secs, les pignons entiers, les pistaches et les noisettes grossièrement concassées.

- Mélangez. Ajoutez les tomates coupées en moitiées ou en quartiers en fonction de leur grosseur. Couvrez et laissez mijoter quelques minutes en remuant de temps en temps.

- Ajoutez les olives concassées ou non suivant votre envie, l'origan, et poivrez (normalement, inutile de saler avec les olives).

- Faites cuire les pâtes dans un grand volume d'eau salée suivant les instructions du paquet, afin qu'elles soient al dente, et non al mollente. Ajoutez une ou deux cuillères d'eau de cuisson des pâtes dans la sauce pour la lier avec l'amidon contenu dans l'eau. Égoutez les pâtes, versez-les dans la sauteuse sur le feu afin qu'elles s'imprègnent bien de la sauce. C'est prêt! dégustez sans attendre.

Bien que je n'ai eu ni le temps ni l'énergie de préparer un billet des oeuvres et des recettes avec quelques mots sur un tableau, voici tout de même un petit clin d'oeil avec cette oeuvre de Pierre Bonnard, intitulée Soir de Noël, qui illustre pour moi ce que peut être un moment heureux entouré de ceux que l'on aime.

Pierre Bonnard, Soir de Noël, vers 1904, Toulouse, Fondation Bemberg